Logo Autisme Laval

Hommage à nos papas

Hommage à nos papas

La naissance d’un enfant handicapé bouleverse la vie relationnelle au sein de la famille et entraîne une réorganisation dans le fonctionnement du système familial. Devenir père est souvent synonyme de joie, mais lorsque l’on devient parent d’un enfant ayant un handicap, c’est un défi qui peut paraître insurmontable. Une étude québécoise, sortie en 2022, démontre qu’un père sur six ayant un enfant différent éprouve une détresse psychologique. Certains pères ont parfois du mal à exprimer leur souffrance, mais ils témoignent avec des mots forts de toute l’intensité de leur désarroi face au hasard qui les touche dans leur identité personnelle, familiale et sociale.

Nous avons deux beaux témoignages : celui d’un papa d’un enfant à besoins, et également celui d’un beau-papa qui vit avec un enfant à besoins particuliers.

Être père d’un enfant différent :

« Son regard sur le monde m’a appris à voir autrement.

Mon fils est un beau jeune homme. Il est différent, oui, mais il est, avant tout, mon enfant.

Depuis toujours, sa différence attire l’attention. Les regards, les questions, parfois maladroites, sont fréquents. Et ce qui me pèse le plus, ce n’est pas sa condition en soi, mais la manière dont les autres le perçoivent. Le regard extérieur, souvent chargé de jugement ou de pitié, peut-être plus douloureux que les difficultés du quotidien.

Pourtant, avec le temps, nous avons construit notre équilibre. Nous avons nos routines, nos repères. Bien sûr, tout n’est pas figé. L’âge qui avance, et les séries de médicaments qu’il prend influencent son comportement, sa santé, son humeur. Parfois, ces changements nous bousculent. Mais jamais ils ne remettent en question l’amour que je lui porte, ni la force de notre lien.

Être son père m’a demandé de renoncer à certaines attentes, à certains rêves. Mais cela m’a surtout permis de découvrir une autre manière d’aimer, de vivre, de voir le monde. Mon fils est, à mes yeux, un cadeau. Il m’enseigne la patience, la simplicité, la présence. Chaque moment passé avec lui est précieux.

Sa différence ne le définit pas. Ce qui le définit, c’est sa sensibilité, sa lumière, sa manière unique d’être au monde.

Et moi, en tant que père, je continuerai à marcher à ses côtés, avec fierté. »

Bobby

Être le beau-père d’un enfant différent :

« Quand je suis devenu beau-père, je ne m'imaginais pas vraiment ce que signifierait prendre soin d'un enfant handicapé. Chaque jour m'a appris quelque chose de nouveau : la patience, la force et le pouvoir tranquille de l'amour. Ce n'est pas toujours facile. Il y a des moments de frustration, d'impuissance. Mais il y a surtout des moments de connexion profonde, de joie inattendue et de petites victoires qui semblent immenses. J'ai appris que ce cheminement ne consiste pas à réparer, mais à être présent, à s'adapter et à aimer sans condition. Faire partie de son monde a changé le mien pour le meilleur. Je considère que d'être son beau-père est devenu un privilège et une bénédiction bien plus qu'une obligation. »

Alix

Retour à la liste des nouvelles

Soyez aux premières loges de l’actualité d’Autisme Laval

Abonnez-vous à notre infolettre pour ne rien manquer de notre programmation d’activités et de formations spécialisées.

Je m’abonne